Articles Written By: Philippe Tardy

Les Jam’s 2020

Dès le matin, sous un soleil radieux qui faisait rien qu’à nous faire enrager, une efficace préparation menée tambour battant par le tandem Ndaniel/Christophe a permis une bonne grosse soirée fanfare comme on les aime qui console un peu de l’annulation des JAMS.L’Echo bien renforcé n’a pas toujours été mauvais, et l’Xtreme conduit de main de maître par Philippe Tardy, dont c’était l’anniversaire à minuit, a mérité sa réputation. Georges a été un hôte parfait, n’hésitant pas à payer de sa personne en se roulant torse nu par terre sur le « El Pueblo » joué en son honneur. Guillaume nous a donné un fier coup de main au barbecue supervisé par Christophe. La pluie s’est mise à tomber dru vers minuit, après un après-midi tout à fait convenable qui aurait pu nous faire regretter d’avoir annulé/reporté les JAMS en 2021. On s’est fini bien chauds à l’intérieur du « pailler » (palhet ?)

Dans la quarantaine d’invités prestigieux, signalons la présence de Roger et Jackie de Chartres-de-Bretagne, de Sylvie de Bakchich et son compagnon Joël, eux aussi en vacances dans le coin, et de représentants de plusieurs tribus locales, sans parler des conjoints, parents et enfants de fanfarons, dans l’esprit le plus pur des JAMS primitives..
L’observation du répertoire spontané de cet Xtrme fortement echodesavenisé cette année fournit des données intéressantes à sa direction musicale, qui constate que
1 – les vieux swing ont la vie dure (Bei Mir, Oh When The Saint, Jericho, Doctor Jazz…), et Yann est là pour nous le rappeler
2 – on est bien fous d\’avoir voulu mettre de côté le répertoire « afro » (Colonial Mentality, Mr Follow, Youm Malqaq/Dehli…), et Popo est là pour nous le rappeler
3 – « Mon amant de Saint-Jean », le plus charcutier de tous les saucissons, est décidément increvable, et tous étaient là pour nous le rappeler
4 – au-dessus de deux grammes, l’Echo des Avens se passe très bien de direction musicale !

Dont acte…

Mais laissons la parole à Yann :

Ouah ! Il va falloir faire des soirées enterrement plus souvent ! Une soirée qui débute à l’ombre des nuages par quelques bonjours, et en ce qui me concerne revoir des personnes que je n’avais pas vu depuis tant d’années était une joie immense ! Après le verre de mise en bière, ou ai-je mis mon verre de bière ?, quelques morceaux de l’écho qui étaient prévus pour le défilé de mode et des modèles, les tenues défilent jusqu’au moment où Anne devait mettre sa tenue de Balkane… ou de balkanie et là l’enterrement a prit un grand virage, Anne nous a fait des impros dans Vino Griégo, les saucisses et autres cochonnailles grillaient délicieusement sur l’incinérateur, une proposition indécente d’un jazzistique Papamonier et le New Orléans Party à 4 à gonflé l’intégralité des musiciens en un seul morceau, pour évoluer en punk avec l’XTrem toujours plus Xtrem… les heures je pense que personne ne les aura vues défiler, de très belles rencontres et découvertes de belles personnes. Merci à toute l’organisation et à tous pour ce que vous avez donné à ces Jams d’ici et d’ailleurs réduits d’un soir à un soit disant enterrement, on c’est régalé aurait dit Francis, avec une pensée pour Michèle la cascadeuse qui n’aura pas pu être là. Pour terminer : j’ai vu des Echo fanfarons A l’aise dans leurs pantalons capables de déchirer leurs partitions et d’accoucher de leurs bâtons

C’était pourtant bien parti, avec la confirmation in extremis de la préfecture, qui vient de donner à l’Echo des Avens l’autorisation si longtemps espérée d’organiser les JAMS samedi prochain 29 août. Mais la préfète ne fait pas la pluie et le beau temps, et c’était sans compter avec une météo exécrable pour ce week-end (pluie, vent, chute des températures), sans aucune possibilité de repli du fait de l’impossibilité d’utiliser la salle des fêtes, à cause de l’épidémie de Covid, pour accueillir le public et les fanfares invitées (dont certaines avaient prévu de dormir sous la tente).
Et quelles fanfares ! C’était le gratin de la musique festive des rues hexagonale qui était attendu pour ces rencontres, qui sont donc reportées au samedi 28 août 2021.
C’est donc la mort dans l’âme et la rage au cœur que l’Echo des Avens vous informe qu’il vous faudra patienter encore un an avant de découvrir ou de revoir sur le même plateau les huit formations auxquelles vous avez échappé cette année.

Les Jam’s 2019

L’affiche des jam »s 2019

Samedi 24 août

– il fait chaud, y a personne dehors, la répétition collective de la GF commence à 16 heures (le petit bossu, Andar andar). L’après-midi est tranquille avec la belle expo photo de Mariana installée sous les parasols, et un stand Grande Fanfare bien achalandé avec CD, savons, produits artisanaux..).
– une dizaine d’enfants tout au plus écoutent le conte africain de Charlotte accompagné par Ndigueul (et Bouba ? ).
– la démo de danses traditionnelles de Brin de Temps + Tindelon et l’ombre des arbres commence à s’allonger sur la piste
– du monde au bar pour l’apéro, démarrage avec le duo violon-guitare de Mood Swing, un peu plus vigoureux avec DLT et le SSB (Christophe Paris envoie des chorus redoutables, avec Carlos, batteur de Sur le Pouce).

Le voilà le The film of les Jam’s 2019

Le film de PhilTard le réalisateur

– énorme queue pour le repas, mais l’équipe cuisine, dirigée par Christelle et Babeth, assure de main de maître. Il faut aller acheter en catastrophe des couverts et du fromage au Leclerc
– les joutes elles-mêmes ont été une réussite, sans temps mort grâce aux intermèdes du Ngueweul (Ndigueul-Sangue- Aida-Momo), au décor somptueux de fond de scène de Vincent Strasser (avec estrade, et excellent pour l’acoustique), et aux éclairages (108 LED suspendues au-dessus de la piste, une guirlande multicolore très fournie + mon pied avec 4 projecteurs, c’est tout).

– D’emblée la barre a été placée très haut avec l’explosion multisonore et flamboyante de la Grande Fanfare qui a ouvert les joutes sous la tonitruante direction de Daniel Malavergne, prestation auréolée par un menuet-flashmob d’anthologie.

– « Mais les danseurs de Brin de Temps accompagnés par leurs musiciens de Tindelon (violon, cabrette, mandoline) ne se sont pas laissé démonter, et la piste a rapidement été trop petite pour accueillir le public nombreux à se presser pour une bourrée ou un cercle circassien.
–  » Le numéro théâtral et déjanté de l’Echo des Avens, mis en scène en hommage à Dalida, n’avait rien à envier aux meilleurs moments des concours des fanfares des Beaux-Arts parisiens, dans un décor digne des grandes productions cinématographiques hollywoodiennes (il y avait même des dromadaires !).
– « Les chorégraphies impeccables des danseurs roumains des Pastratorii Traditiei, tout droit descendus de leurs montagnes du Maramures dans leurs magnifiques costumes traditionnels, et accompagnés par quelques fanfarons locaux, furent sans conteste le clou artistique de la soirée.

– « La Tambourfanfare francosénégalaise a pris le relais, en introduction à l’intervention des danseurs et percussionnistes du Ngueweul Rythmes. Les sabars du Sénégal et l’arrivée du « faux lion » (cérémonie traditionnelle du Simb) n’ont eu aucun mal à embraser un public chauffé à blanc… et les « fete » (« filles » – même racine latine que le mot « fée »…) du Maramures, dans leurs tenues immaculées, n’étaient pas les dernières à rejoindre les Sénégalais en boubous multicolores, pour danser sur les trépidantes polyrythmies africaines.
– « Après ce déchaînement, la prestation poétique de la danseuse marocaine de Hamid et les Mystères de L’Orient fut la bienvenue, mais ce calme était précaire…
– « Les flonflons et grosses caisses de l’Xtrème ont vite repris le dessus pour un bœuf géant qui s’est poursuivi jusqu’à trois heures du matin.

Dimanche :

– Tout le monde était pourtant sur le pont le lendemain matin pour le défilé en fanfares jusqu’au jardin de la mairie, avec une émouvante aubade franco-sénégalo-roumaine lors de la remise des prix qui a vu le triomphe des Pastratorii Traditiei, et l’hommage de la commune de Saint-Georges à la Grande Fanfare pour l’ensemble de son œuvre.
– beau défilé roumain, sénégalais et grand-fanfaron , arrivée triomphale au jardin de la mairie sur Linstead Market
– cérémonie municipale complètement improvisée, mais touchante ; les roumains offrent le pain, le sel et la palinca à Monsieur le Maire avant d’entonner quelques beaux chants, la grande fanfare et le Ngueweul rythme ne sont pas en reste. Nous remettons leurs « prix » (= cadeaux) aux roumains.
– les tresnels et les fricandeaux étaient super bons eux aussi.

L’association l’Echo des Avens, organisatrice de ces rencontres, ne sait pas comment remercier tous ceux qui ont contribué à leur succès : les génies de Comprégnac pour les lumières et les décors, les équipes municipales de Saint-Georges et de Creissels pour le prêt de matériel et la logistique, les bénévoles qui ont fait le job au bar et aux cuisines, les invisibles qui ont assuré la gestion économique de l’évènement ou l’accueil et l’hébergement des troupes, les comités des jumelages Millau-Louga et Millau-Plopeni, les hommes de mains qui ont transporté le matériel dans d’interminables « rabaladis » sous des températures écrasantes, et les artistes français, roumains et sénégalais qui se sont défoncés pour proposer des spectacles d’une qualité exceptionnelle.

Jams 2017

Préparation des Jam’s 2017 : Le menu des Fanfarons!!

JAMS 26/27 août 2017 – « Retour aux Sources »

Argument :

Chaque fanfare a son histoire singulière, ses propres racines, ses références, et a fait son propre chemin. Chaque fanfare est un fleuve à la vie pas toujours tranquille, avec ses étiages et ses débordements, enrichi d’affluences et d’influences diverses et variées.

Il est aussi une Histoire des Fanfares, apparentées de près ou de loin au creuset originel des ateliers des archi parisiens des beaux-arts de l’après-guerre, et qui ont traversé plus de six décennies en piratant sans vergogne les airs dans le vent et les styles et répertoires de tous lieux et de toutes les époques (de la java au jazz, au rock, au funk, à la disco, à l’afrobeat, au métal, au klezmer /balkan /latino /punk, la liste est inépuisable…). Mais on peut faire remonter cette filiation beaucoup plus loin dans le temps, jusqu’à l’époque obscure où un grand singe a soufflé pour la première fois dans un os creux pour en extraire un son…

Retour aux sources : nous proposons à chacune des fanfares d’évoquer sa genèse, de remonter ou de descendre son fleuve, sa rivière, son ruisseau ou son arbre généalogique, et de retracer devant le public, en un quart d’heure, sa trajectoire – réelle ou imaginaire -, ou bien quelques aspects de l’aventure universelle du monde fanfaron dont elle se sent dépositaire. Sans oublier que la fanfare est avant tout une source de plaisir, pour ceux qui y jouent comme pour ceux qui l’écoutent.

En revanche, n’attendez pas des JAMS qu’elles soient une source de profit : la participation des musiciens est entièrement bénévole, en contre-partie de l’accueil proposé par l’Echo des Avens, dont la plus grande partie du budget annuel passe dans l’organisation de ces joutes festives.Voilà pourquoi un chapeau sera proposé au public à l’entrée du site…

programme :

samedi 26 août
14 heures : accueil des fanfares, café

15 heures : ouverture des JAMS, répétition publique de deux morceaux collectifs

à partir de 16 heures : « marché des fanfares » (chaque groupe dispose d’un grand parasol et d’une table pour exposer ses oeuvres, ou des produits de son pays à faire découvrir au public). Il y aura aussi des animations pour les adultes et les enfants. Bien entendu, chaque groupe est invité à jouer devant son parasol, et tant pis pour la cacophonie.

à partir de 19 heures : apéro jazz trad (avec contest de combos)

à partir de 21 heures : joutes de fanfares (chaque fanfare participante doit présenter un petit spectacle de 15 à 20 minutes, sur le thème du retour aux sources)

à partir de 23 heures : nuit des fanfares (tout peut arriver, avec la fanfare de l’X-trême pour commencer)

dimanche 27 août

à partir de 10 heures : brunch aveyronnais (tresnels, fricandeaux, oreilles de cochon, roquefort)

à 11h30 : défilé des fanfares en cortège jusqu’à la mairie pour y jouer les deux morceaux collectifs, cérémonie de remise des prix, l’apéritif municipal

13h30 : retour sur le site pour le pique-nique aux spécialités des fanfares, café, sieste, et adieux…

avec au menu de festivités
la Batucada Samba Mio (Millau)
Bella Ciao (Villedômer)
la Bérézina (Saint-Sever du Moustier)
l’Echo des Avens (Aveyron)
la Fanfare Sans Fil (Chartres de Bretagne)
les Gabinets (Lyon)
le G.I.G. (collectif européen)
la Grasse Bande (Bordeaux)
le Luzençon Jams Band (Saint-Georges de Luzençon)
l’X-trême (de partout et d’ailleurs)


G-8HBKFT4GMV